En route pour des jours heureux › Forums › Travail/Salariat/Moyens de production/Propriété › Faut-il abolir le salariat ?
Étiqueté : capitalisme, contrat de travail, coopérative, propriété, salariat, soumission
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29 mai 2020 à 16 h 27 min #356SMaître des clés
De nos jours 60% de la richesse créée par les travailleurs est accaparée par les actionnaires, les spéculateurs et le patronat des entités de production. Le reste, 40% est attribué par le droit divin des possédants aux salarié-es. La plus-value ainsi dégagée par le travail est volée par un très petit nombre qui, dans une opulence démoniaque et démentielle, spolie le plus grand nombre. Se pose donc crûment la question de la propriété des moyens de production et leur nécessaire ré-appropriation par les travailleurs eux-mêmes. Le « pognon de dingue » que coûte le Capital à la force du Travail spoliée met en lumière la situation d’un rapport de force où seuls le conditionnement mental et idéologique, les peurs reptiliennes de survie, l’a-culturation philosophique/sociologique et le manque de solidarité des exploité-es assurent, avec les forces étatiques de répression, le maintien de ce système prédateur.
L’isolement individualiste et ses compensations sordides de consommation outrancière se donnent en un spectacle schizophrénique dont le miroir télévisuel d’un travestissement starifié de la réalité conduit à l’abîme, celui de l’être, du vivant et de la planète. Le salarié-consommateur des pays dit modernes n’a rien à envier au sacrifié du tiers-monde que l’aspiration mimétique des paillettes de l’occident conduit également à sa propre perte.
Se pose ainsi, aussi, la question du dépassement des formes organisationnelles du monde du travail, des syndicats qui, de glissements corporatistes en glissements idéologiques, ont abandonné leur raison originelle d’être d’émancipation et de libération des travailleurs et arrivent à confondre forces productrices et moyens de production. Ce type d’organisations ne défend plus un projet émancipateur contestant la domination du Capital et l’asservissement du Travail mais défend l’emploi et les « avantages acquis ».
Dans ce contexte apparait la nécessaire émergence d’une autonomie radicale revenant aux sources et racines du malheur propice à l’élaboration d’un projet fédérateur d’avenir, porteur de rupture d’avec le salariat. Le nouveau contrat se devant de reposer sur l’égalité et la coopération tant dans l’organisation et la définition des tâches que dans leur accomplissement et leur bénéfice avec comme point focal et raison d’être du travail : le bonheur et le bien-être, le respect et l’humanisme, la réponse aux besoins fondamentaux, l’harmonie.
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11 juin 2020 à 17 h 26 min #531apitherapieParticipant
Le salariat est une relation spécifique de travail. Il en existe bien d’autres formes (coopératives, artisanats, associations,…) comme autant de « statut » d’homme/femme libre associés.
Le salariat repose sur un contrat de soumission légalisé ou celui qui achète la force de travail (manuelle ou intellectuelle ou les deux) détermine le cadre, le lieu, le temps et la durée, la rémunération, les conditions-droits-devoirs de celui/celle qui se vend. On peu masquer cette réalité en évoquant la négociation (individuelle ou collective via les syndicats) ou encore en substituant aux mots signifiants (salariat, travailleur, salaire,…) des voiles idéologiques et mentaux tels : collaborateur (salarié), technicien de surface (balayeur), hôtesse de caisse (caissière), etc… mais la réalité est que le contrat de travail salarial est un rapport de force inégal. Celui qui possède les moyens de production ou d’échange possède la vie et le droit de vie et de mort.
Non, l’entreprise n’est pas dans ces conditions une même barque pour tous ou chacun participerait à son développement, à la sauvegarde de l’emploi notamment pour les salariés en faisant des concessions au nom de la défense de l’emploi (CFDT et autres syndicats réformistes de co-gestion du capitalisme). L’entreprise de production privée est le lieu par excellence d’expression et de mise en oeuvre et de reproduction du capitalisme. C’est là que se manifeste, au premier degré cru, la lutte de classes (vilain terme honnis des classes dirigeantes de droite et sociale-démocrate).
Là où justement il est indispensable de retirer le pouvoir aux actionnaires et possédants qui usent de leur capitaux accumulés par le vol de plus-value générée par les producteurs-salariés.
Dans un « monde d’après » plus aucune entreprise ne devrait être privée et capitalistique mais la propriété collective de ceux et celles qui produisent les richesses de cette entreprise. Avec le corollaire des droits à la prise de décisions et à tout ce qui touche à l’organisation du travail et au partage de la plus-value. On appelle celà coopérative.
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