Pour sortir du carcan idéologique et mental de la soumission à l’ordre de domination conceptuel et concret tel que les entités féodales économiques (financières, industrielles, marchandes, technologiques, éducatives, médiatiques,…) le pratique et le distille : il faut faire un pas de côté, se décentrer et se désengager de soi-même. Un peu comme un extra-terrestre ou un nouveau-né portant un regard de découvreur sur une pratique et une situation.
C’est une difficulté psychique de taille tellement nos conditionnements et notre normatification sont intégrés comme faisant partie de nous-mêmes, comme étant à la fois notre être et le cadre de son mouvement. Nous avons là à faire, à questionner, à remettre en cause, à subvertir tant avec de l’individualité que du collectif.
La démocratie (et le politique en tant que moteur d’une pratique) ne peut donc se penser que dans une relation dynamique où chaque niveau (individu, diversité, communauté) est mis à nu, désossé, dépouillé, brûlé de ses scories et réinventé.
Penser et concevoir une nouvelle démocratie sociale, politique, économique, culturelle nous oblige à questionner le cadre dans lequel nous raisonnons tout comme les concepts et les outils de réflexion que nous utilisions jusque là. Il ne s’agit donc pas tant de produire du nouveau d’adaptation (ex: 6ème République) que du subversif qui ébranle et subvertit la structuration même de la raison commune.