Librairie-Livres
Ici : des ouvrages de chercheurs, d'historiens, de scientifiques, de citoyens engagés qui éclairent la violence et la nocivité de l'atomisme. Pour acquérir ces livres nous invitons à privilégier les librairies de quartier et les librairies militantes ou bien les bibliothèques publiques que vous pouvez inciter à se procurer ces ouvrages et les mettre ainsi à disposition de la population. Un moyen de briser l'omerta et la terreur intellectuelle de la nucléocratie. Vous voulez recommander/proposer un ouvrage ? : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
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La comédie atomique
L’histoire occultée des dangers des radiations
Yves LENOIR
La Découverte
Le bilan humain de la catastrophe de Tchernobyl d’avril 1986 a été définitivement figé avec le rapport adopté en 2006 par l’ONU et les gouvernements biélorusse, russe et ukrainien. Ce bilan minore considérablement le nombre de victimes, car il « ignore » de nombreuses séquelles constatées chez les millions de personnes exposées aux retombées radioactives et chez les 800 000 « liquidateurs » de l’accident. Et, en octobre 2011 un expert russe qui avait coordonné la rédaction de ce rapport a affirmé au Japon que la santé de la population touchée par les rejets radioactifs de la catastrophe de Fukushima, en mars 2011, ne serait pas affectée…
Comment expliquer cette scandaleuse culture du déni des effets de la radioactivité ? En se plongeant dans les archives, en remontant aux premiers usages intensifs des rayons X et du radium. C’est ce qu’a fait Yves Lenoir pour ce livre où il retrace la surprenante histoire de la construction progressive d’un système international de protection radiologique hors normes au sein de l’ONU, qui minore systématiquement les risques et les dégâts des activités nucléaires.
On apprend ainsi comment les promesses de l’« énergie atomique » civile ont fait l’objet dans les années 1950 d’une intense propagande au niveau mondial : non seulement cette énergie satisfera sans danger les besoins de l’humanité, mais l’usage généralisé de faibles doses de radioactivité permettra de décupler la production agricole ! Surtout, Yves Lenoir révèle que les normes de protection des travailleurs de l’énergie atomique ou des populations qui pourraient être exposées après un accident nucléaire ont été définies par une poignée d’experts, en dehors de tout contrôle démocratique. Il explique leurs méthodes pour construire une « vérité officielle » minimisant les conséquences de Tchernobyl. Et comment ces procédés ont été mis en œuvre, en accéléré, après Fukushima. Une remarquable enquête historique, riche de nombreuses révélations.
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Uranium africain, une histoire globale
Gabrielle Hecht
Seuil
L'uranium de la bombe lancée sur Hiroshima provenait d'Afrique. A l'âge de l'équilibre de la terreur, tout au long de la guerre froide, Congo, Gabon, Madagascar, Niger, Afrique du Sud et Namibie ont fourni chaque année entre 20 et 50 % de l'uranium importé en Occident. Gabrielle Hecht présente une vision très novatrice de l'histoire du nucléaire en plaçant le point d'observation dans les mines d'uranium d'Afrique.
Cette histoire est géopolitique, coloniale et postcoloniale, sociale, environnementale et sanitaire. Elle varie les échelles - locale, nationale ou régionale et mondiale - pour dévoiler tous les enjeux de l'exploitation du minerai d'uranium en Afrique. Elle révèle que la qualification de " nucléaire " appliquée ou non à une matière, un commerce, un Etat est une construction variable selon les rapports de force, les moments, les lieux et les controverses technopolitiques et qu'elle ne peut se réduire à des questions de radioactivité et de fission.
En 2003, l'uranium nigérien supposé avoir été livré à Saddam Hussein était suffisamment nucléaire pour justifier une guerre contre l'Irak. Mais les mines d'uranium proprement dites n'ont jusqu'aux années 1990 pas été définies comme " installations nucléaires ". Cette exclusion a facilité le commerce de l'uranium en exemptant les acteurs des procédures de contrôle élaborées par l'Agence internationale de l'énergie atomique.
Elle a aussi des conséquences sanitaires et environnementales dévastatrices que dévoile la seconde partie de l'ouvrage. L'enquête est nourrie d'archives inédites (publiques et privées) et de près de 140 interviews avec des acteurs locaux au Gabon, à Madagascar, en Afrique du Sud et en Namibie, ainsi que sur des archives françaises, britanniques, et américaines, qui révèlent des réalités restées couvertes par le secret.
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Le livre noir du nucléaire militaire
de Jacques Villain
Fayard
Depuis l'accident de la centrale de Fukushima au Japon en 2011, le nucléaire civil est remis en cause par une opinion publique de plus en plus inquiète. Pourtant, Fukushima ni même Tchernobyl ne sont les premières catastrophes. Qui connaît les terribles accidents provoqués par les arsenaux nucléaires militaires depuis 1945 ? Qui sait que 8 sous-marins ont coulé avec leurs réacteurs à bord qui se décomposent au fond des océans ? Que 5 bombes nucléaires ont été perdues par les Américains ? Très peu d'incidents ont été rendus publics, secret militaire oblige. La dissuasion nucléaire, fille de la guerre froide, a parfaitement fonctionné cinquante ans durant, puisque la bombe a permis d'éviter la guerre entre puissances nucléaires ; mais à quel prix ?
Aujourd'hui, malgré les différents traités de réduction des armements, on dénombre plus de 16 000 armes nucléaires opérationnelles, sans compter les stocks de plutonium et d'uranium enrichis. Neuf pays possèdent l'arme nucléaire, que rejoindra peut-être l'Iran demain.
Fort d'informations de première main, Jacques Villain raconte la fascinante et terrifiante histoire du nucléaire militaire et dévoile des secrets longtemps tus au grand public. Il dresse un implacable bilan humain, sécuritaire, environnemental qui nous place tous face à nos responsabilités.
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Nucléaire arrêt immédiat, Pourquoi, comment ? le scénario qui refuse la catastrophe
de Pierre Lucot et Jean-Luc Pasquinet
2012 Etude Golias
L’objet de cette présentation est ainsi d’ouvrir le champ de la réflexion collective autour des délais de sortie du nucléaire et des conditions de sa mise en oeuvre. Elle espère que soit posée en préalable la connaissance partagée des conséquences de la catastrophe comme élément déterminant au choix qui devra actualiser le principe de responsabilité tel que le définit Hans Jonas pour éviter l’horreur de la catastrophe : si nous n’avons pu être en capacité de refuser de faire ce choix technologique au vu de ses conséquences non maîtrisables, nous devons aujourd’hui être en capacité de refuser immédiatement de le poursuivre.
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Le Crime de Tchernobyl, ou le goulag nucléaire
Wladimir TCHERTKOFF
Acte Sud
Les auteurs de ce livre sont les victimes de la catastrophe de Tchernobyl survenue le 26 avril 1986, dont l'auteur a enregistré les voix dans leurs villages du nord de l'Ukraine et dans les forêts du sud de la Biélorussie. Des millions de paysans pauvres qui mangent quotidiennement du césium 137 avec leurs aliments. Ce sont aussi ces jeunes mères contaminées qui deviennent sans le savoir source de poison pour les nouvelles vies qui se forment en elles. Ce sont ces enfants condamnés qui, s'ils naissent apparemment sains, grandissent mal, car ils se nourrissent de radionucléides matin, midi et soir... Ce sont les "liquidateurs", sauveurs ignorés de l'Europe, envoyés au sacrifice pour éteindre l'incendie de la centrale, qui souffrent de toutes les maladies inconnues de l'atome. Des centaines de milliers sont invalides, des dizaines de milliers sont morts jeunes ou continuent de mourir dans des souffrances inimaginables... Et ce sont enfin les médecins et les physiciens, trop peu nombreux à ne pas se soumettre au lobby nucléaire.
Le livre rend compte également du combat de deux scientifiques biélorusses qui ont mis en jeu leur carrière, leur santé et leur sécurité personnelle pour venir en aide aux populations contaminées. Dissidents malgré eux, à cause de l'interdit imposé par I'AIEA à la reconnaissance des effets des faibles doses des radiations ionisantes sur la santé, le physicien Vassili Nesterenko et le médecin et anatomo-pathologiste Youri Bandajevsky sont persécutés, avec la complicité tacite d'organisations françaises et allemandes, pour s'être opposés au dogme officiel.
Malgré l'ampleur du désastre prophétique qui faillit rendre l'Europe inhabitable, l'atome, à la faveur de la crise de l'énergie, revient sur le devant de la scène. On envisage tranquillement de quadrupler le nombre des 450 réacteurs existant de par le monde. Les Etats-Unis, l'Europe, vont s'y mettre, la France n'est pas en reste, avec I'EPR de Flamanville prévu pour 2011-2012, tandis que la Russie a le projet d'une centrale nucléaire flottante ancrée au pôle Nord...
Rien moins que des bombes lancées dans le futur, rien moins que l'Apocalypse annoncée !
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La France nucléaire, L'art de gouverner une technologie contestée
de Sezin Topçu
Seuil
Qu’avons-nous appris de Tchernobyl, puis de Fukushima ? Pourquoi est-il toujours tabou d’évoquer l’option d’une sortie du nucléaire en France, alors que nous ne sommes pas à l’abri – pas plus que les Japonais – d’un accident majeur ? Quel est donc l'art de faire vivre l'énergie nucléaire, cette fierté nationale, cette exception française ? Comment les Français, très sceptiques vis-à-vis de l'atome dans les années 1970, sont-ils parvenus à l'« aimer » ou, en tout cas, à l’accepter ? Qu'est devenu, au cours du temps, le mouvement antinucléaire d'il y a quarante ans, alors un des plus forts d’Europe ? Quel rôle l’État et les organismes nucléaires ont joué dans ces transformations ? De quelle façon la prise en charge institutionnelle des critiques a-t-elle orienté les conditions de citoyenneté à l'âge atomique ?Cet ouvrage analyse le succès de la nucléarisation de la France en dépit de fortes résistances citoyennes. Il décrypte les stratégies gouvernementales destinées à réprimer, contourner, devancer, coopter, canaliser, dépolitiser, absorber les critiques. De la dénonciation de l’« électrofascisme » au sabotage récent des débats « bidons », en passant par le « mensonge » de Tchernobyl, il met en évidence quarante ans de rapports de force entre l’atome et ses détracteurs, en considérant non seulement les moments forts du mouvement antinucléaire mais aussi la trajectoire, le repli et le renouveau des contestations.Sezin Topçu est historienne et sociologue des sciences, chargée de recherche au CNRS. Elle est membre du Centre d’études des mouvements sociaux – Institut Marcel-Mauss – EHESS. Qu’avons-nous appris de Tchernobyl, puis de Fukushima ? Pourquoi est-il toujours tabou d’évoquer l’option d’une sortie du nucléaire en France, alors que les experts officiels eux-mêmes reconnaissent que nous ne sommes pas à l’abri – pas plus que les Japonais – d’un accident majeur de type Fukushima ? Quel est donc l'art de faire vivre l'énergie nucléaire, cette fierté nationale, cette exception française ? Comment les Français, très sceptiques vis-à-vis de l'atome dans les années 1970, sont-ils parvenus à « l'aimer » ou, en tout cas, à l’accepter ? Qu'est devenu, au cours du temps, le mouvement antinucléaire d'il y a quarante ans, alors un des plus forts d’Europe ? Quel rôle l’Etat et les organismes nucléaires ont joué dans ces transformations ? De quelle façon la prise en charge institutionnelle des critiques a-t-elle orienté les conditions de citoyenneté à l'âge atomique ?Cet ouvrage analyse le succès de la nucléarisation de la France en dépit de fortes résistances citoyennes, largement minimisées par l’histoire dominante. Il décrypte les stratégies gouvernementales destinées à réprimer, contourner, devancer, co-opter, canaliser, dépolitiser, absorber les critiques. Il met en évidence quarante ans de rapports de force entre l’atome et ses détracteurs, en considérant non seulement les moments forts du mouvement antinucléaire mais aussi la trajectoire, le repli et le renouveau des contestations. Chargée de recherche CNRS, Docteur en sociologie des sciences et des techniques, Sezin Topçu enseigne à l’EHESS et à l’IEP de Strasbourg.
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L'état nucléaire
Corinne Lepage (Auteur)
Albin Michel
Les médias parlent souvent de lobby nucléaire. En réalité, ils ne traitent qu’une partie du problème. Aujourd’hui, c’est l’ensemble de l’État français qui est irradié par les nucléocrates et autres défenseurs de l’atome.En tant qu’ancienne ministre de l’environnement et ex-députée européenne, Corinne Lepage sait comment fonctionne ce système bien verrouillé. Dans ce livre extrêmement documenté, elle démonte les idées reçues sur le sujet et dévoile les connexions entre décideurs politiques, industriels prêts à tout et scientifiques formatés par l’idéologie dominante du Corps des Mines et d’EDF.Ce corporatisme, dont les enjeux financiers et sociaux sont colossaux, fait l’objet d’une omerta scandaleuse depuis plus de trente ans, toute remise en question se révélant impossible, dans les faits, en dépit (ou à cause) des alternances politiques.Un document choc qui lève le voile sur les nombreuses dissimulations et les mensonges d’État, et propose une alternative au tout-nucléaire. Avec, en point de mire, un seul objectif : l’intérêt général et... notre sécurité ! Les médias parlent souvent de lobby nucléaire. En réalité, ils ne traitent qu’une partie du problème. Aujourd’hui, c’est l’ensemble de l’Etat français qui est irradié par les nucléocrates et autres défenseurs de l’atome. Dans ce livre extrêmement documenté, fruit de plusieurs années de rencontres, d’entretiens et d’expérience, Corinne Lepage démantèle les idées reçues sur le sujet et affiche au grand jour les connexions entre décideurs politiques, industriels prêts à tout et scientifiques formatés par l’idéologie dominante du Corps des Mines et d’EDF/Areva. Ce corporatisme, dont les enjeux financiers et sociaux sont colossaux, fait l’objet d’une omerta scandaleuse, et ce depuis plus de 30 ans, toute remise en question s’avérant impossible, dans les faits, en dépit (ou à cause) des alternances politiques. Ce document choc lève le voile sur les nombreuses dissimulations et mensonges d’Etat, et propose une véritable alternative au choix du tout-nucléaire. Avec, en point de mire, un seul objectif : l’intérêt général. Et notre sécurité à tous ! Avocate spécialisée dans le contentieux environnemental, ancienne ministre et actuellement députée européenne, Corinne Lepage est une spécialiste du nucléaire, sujet dont elle a fait son cheval de bataille depuis plus de 20 ans. Sans pour autant en tirer la seule conséquence logique et rationnelle : arrêter immédiatement le nucléaire et son emprise sur la société. Aux éditions Albin-Michel elle a publié : La vérité sur le nucléaire (2011) et de On ne peut rien faire Madame le ministre (1998).
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Société nucléaire
Roger Belbéoch
(première parution : Encyclopédie philosophique universelle, les Notions philosophiques, tome II,
Presses universitaires de France, Paris, août 1990)
liens de téléchargement au format .pdf ici
L’intérêt de ce texte est qu’il ne présente pas le nucléaire simplement comme une réaction physico-chimique ou une énergie, mais comme une organisation sociale. De sa mise en place au cœur de l’appareil militaire à l’ensemble des décisions qui sont prises à son sujet, le nucléaire est une affaire de puissance d’Etat. Ainsi, nous dit Belbéoch, l’industrie nucléaire ne peut être regardée comme une industrie comme les autres, car elle permet l’émergence d’un régime étatique spécifique. L’auteur égrène les différentes caractéristiques de la « société nucléaire » : la toute puissance des experts, le gouvernement par la statistique, la peur comme outil de gestion, la médicalisation généralisée, la militarisation, accompagnent la nucléarisation du monde.
Écrit peu de temps après Tchernobyl, ce texte est marqué par la gestion de cette catastrophe . Dans un premier temps, ce sont des mensonges d’Etat sur les conséquences immédiates de l’accident et la mise en scène soviétique d’une guerre contre la radioactivité. Ensuite, la gestion internationale de populations crevant sur les territoires contaminés constitue très vite un vaste laboratoire scientifique et social pour l’ensemble des pays nucléarisés : des programmes internationaux sont mis en place pour envoyer des experts étudier l’évolution sanitaire des populations et leur imposer une « vie sous contrainte radiologique. »
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Jean Rostand, Un biologiste contre le nucléaire
textes choisis et commentés par Alain Dubois
préface de Jacques Testart
Berg International Editeurs
Cet ouvrage comporte une réédition de textes de Jean Rostand sur la question très controversée de l’armement et de l’énergie nucléaires, suivie d’une actualisation de ces questions par Alain Dubois. Hiroshima et Nagasaki, Maïak, Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima, sans compter les incidents quasi quotidiens sur les sites nucléaires, témoignent de façon irréfutable des dangers incontrôlables et des dégâts irréparables inhérents à la technologie nucléaire. En outre, qu’elle soit civile ou militaire, l’industrie nucléaire cultive l’opacité, voire la dissimulation, particulièrement lors des accidents, sous couvert de secret défense et autres intérêts supérieurs de la nation… Un mythe a eu la vie longue depuis Hiroshima : celui de l’innocuité génétique des effets des bombes atomiques sur les survivants. Il vole en éclats à la lumière de travaux récents portant sur les enfants des personnes irradiées suite à la catastrophe de Tchernobyl. Le nombre de victimes se chiffre en millions, ce qu’avait pressenti Jean Rostand, qui distinguant l’irradiation nucléaire de toutes les autres sortes de pollutions et accidents industriels, voyait dans l’accumulation de mutations dans le patrimoine génétique de l’humanité un très grand danger. À qui profte cette industrie dont les enjeux fnanciers sont considé- rables ? L’humanité court à l’auto-destruction si nos sociétés persistent à dissocier le progrès technoscienti- fque de la sauvegarde des écosystèmes et du simple respect des êtres vivants, ou, plus généralement, les décisions techniques des considérations éthiques. Le changement dépendra, comme souvent, de la volonté des peuples, pas du consentement des États. Une industrie incontournable ? Ce n’était pas le cas hier, qu’en est-il aujourd’hui et quelles priorités pour demain ? Chercheur en biologie, naturaliste, écrivain, philosophe, Jean Rostand (1894–1977) se distinguait de ses pairs par son indépendance d’esprit et son engagement citoyen. Ses publications, notamment sur les dangers du nucléaire, sont caractérisées par un sens de l’éthique exemplaire. Sa rigueur et sa probité intellectuelles, son rejet du conformisme et sa méfance envers les institutions l’amenèrent à s’opposer frontalement à la création de la « force de frappe française ». Ses textes sur le nucléaire ont été réunis ici par Alain Dubois, un de ses élèves, professeur au Muséum National d’Histoire Naturelle, dont les travaux de recherche ont porté sur les anomalies, la génétique, l’évolution et la classifcation des batraciens et sur divers aspects de la théorie de la biologie. Ce volume est préfacé par Jacques Testart, biologiste de la procréation, père scientifque du premier bébé éprouvette français né en 1982, directeur de recherches honoraire de l’INSERM et critique de sciences.
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La supplication, chernobyl, chronique du monde après l'apocalypse
De Svetlana Alexievitch (Prix Nobel de littérature 2015)
J'ai Lu
Ecoutez le témoignage des survivants de Tchernobyl.
«Des bribes de conversations me reviennent en mémoire... Quelqu'un m'exhorte: - Vous ne devez pas oublier que ce n'est plus votre mari, l'homme aimé qui se trouve devant vous, mais un objet radioactif avec un fort coefficient de contamination. Vous n'êtes pas suicidaire. Prenez-vous en main!»
Tchernobyl. Ce mot évoque dorénavant une catastrophe écologique majeure. Mais que savons-nous du drame humain, quotidien, qui a suivi l'explosion de la centrale?
Svetlana Alexievitch nous fait entrevoir un monde bouleversant: celui des survivants, à qui elle cède la parole. Des témoignages qui nous font découvrir un univers terrifiant. L'événement prend alors une tout autre dimension.
Pour la première fois, écoutons les voix suppliciées de Tchernobyl
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Tchernobyl, conséquences en France : J'accuse !
Jean-Michel Jacquemin-Raffestin / Ed Sang de la Terre
Seize ans après la catastrophe, on cache toujours la vérité, on ment, on falsifie des résultats d'analyses, on continue à prendre les Français pour des imbéciles. Pourtant, ils ont le droit de savoir à quel point ils ont été méprisés par le pouvoir en place en mai 1986. Ils sont le seul peuple d'Europe dont le gouvernement n'a pris aucune précaution sanitaire afin de réduire la contamination, par inhalation et ingestion, en iode radioactif et en césium 137, radionucléides provenant de la fusion nucléaire du cœur du réacteur de la centrale de Tchernobyl en Ukraine. Comme pour d'autres scandales de santé publique, tels que celui du sang contaminé, les intérêts commerciaux et financiers ont primé sur la prévention et les précautions à prendre envers les citoyens français. Les médecins savent mais n'osent pas parler par peur des représailles. Les infirmières dans les hôpitaux parlent mais on ne leur accorde aucun crédit. Notre système de santé est le plus centralisé au monde ; si l'on voulait, on pourrait annoncer la vérité que l'on connaît forcément à la Direction Générale de la Santé. Les médias ne sont pas libres contrairement à ce que l'on pourrait penser dans un pays démocratique. Il vaut mieux écrire des pages sur les footballeurs ou sur Loana que d'informer correctement les Français sur les dangers du nucléaire, dirigé par un puissant lobby qui entretient l'omerta. Pourquoi des journalistes qui veulent écrire un article ou parler à la radio sur le sujet se le voient refusé par leur directeur de rédaction : On ne parle pas de ça ! Pourquoi des juges peuvent-ils subir des pressions et des menaces ? Pourquoi de célèbres animateurs de télévision refusent de présenter un livre qui traite du sujet ou d'inviter les malades qui déposent une plainte ? Pourquoi ? Parce que le peuple, il vaut mieux l'amuser que lui dire la vérité. Elle n'est pas forcément agréable à entendre. Elle forcerait les hommes politiques à reconnaître leurs erreurs ou leurs compromissions. Parce qu'il est temps de dire la vérité, parce qu'il est temps d'aider ces malades qui souffrent, parce qu'il est temps de prévoir l'avenir de nos enfants, si une autre catastrophe se produisait, Aujourd'hui, j'accuse !
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Colère nucléaire, Aux manifs(2), La folie du Japon (T3)
Takashi Imashiro (Dessinateur) Yuta Nabatame (Traduction)
2016 Manga
Tome 2 : Plusieurs mois après la catastrophe de Fukushima et l'explosion de la centrale, la société japonaise semble plus que jamais tombée dans l'immobilisme et la loi du silence. Révolté, Satô décide, entre autres choses, de participer à des manifestations contre la réouverture de certaines centrales nucléaires japonaises. Pendant ce temps, le gouvernement japonais semble vouloir signer un accord avec les USA : le TPP, ou « Accord de partenariat Transpacifique ». De quoi mettre en colère, encore une fois, une partie révoltée de la société nipponne !
Tome 3 :Les USA ne semblent pas prêts de laisser le Japon tranquille… Entre ses bases militaires, ses enjeux économiques, énergétiques, mais aussi géopolitiques, le géant américain a besoin de continuer à tirer certaines ficelles de la politique japonaise. La population japonaise semble, hélas, prête à accepter tout cela sans broncher, ce qui exacerbe plus que jamais Satô, qui observe avec impuissance la folie et l'inaction de ses compatriotes… À moins que l'actualité internationale ne vienne bouleverser tout ça !
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Les cobayes de l'Apocalypse, Contre-enquête inédite sur les victimes du nucléaire
de Jean-philippe Desbordes (Auteur)
Essai L'Express
« Ils nous ont envoyés sur le point zéro : mais pour eux nous n’étions même pas des cobayes, pas même des souris ou des rats, moins que cela même, parce que les cobayes on les suit médicalement, on les étudie… Alors que nous, nous n’avons eu aucun examen médical, rien. » « J’étais affecté au service cinéma des armées et un jour, un supérieur arrive en salle de montage avec deux bobines du film de l’enregistrement de l’accident du 1er mai 1962 à In Ecker. Tout avait été filmé. Il m’a ordonné de couper les séquences de l’accident de sorte qu’il ne reste aucune trace de tout cela. » Entre le 13 février 1960 et le 27 janvier 1996, la France a effectué 210 essais nucléaires – certains au Sahara et la majorité en Polynésie. Au nom de la grandeur de la République, on a aussi mis en danger des populations locales, sous-informé les appelés, techniciens et civils des risques réels des retombées radioactives. Ce livre fait la lumière sur les conditions dans lesquelles les essais se sont déroulés. Jean-Philippe Desbordes enquête sans relâche depuis quinze ans sur le sujet. Face à la multiplication des cancers rares des appelés, des maladies radio-induites observées chez les populations locales, les langues des vétérans des essais nucléaires se sont déliées. L’auteur a retrouvé des documents passionnants, est allé à la rencontre des vétérans et de leurs familles pour reconstituer l’immense puzzle de leurs témoignages et mettre au jour la réalité du prix humain qu’ils ont eu à payer. Son enquête dévoile ce que l’État a cherché à minimiser, voire à dissimuler : passage des appelés sur les bases atomiques retranchées de leurs états de service, dosimétrie des soldats falsifiée, secrets bien gardés… Un document sans concession.
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La vérité sur le nucléaire, le choix interdit
Corinne Lepage
Albin Michel (2011)
Corinne Lepage la verite sur le nucleaire le choix interditLe nucléaire est un sujet tabou en France. Qu'il s'agisse de la sécurité des centrales, du coût réel de cette énergie ou des contraintes qu'elle fait peser sur notre démocratie, l'opacité règne.
Mais depuis, il y a eu Fukushima. Cette catastrophe a tout changé : que se passerait-il en France si un accident similaire se produisait ? Sommes-nous vraiment préparés à ce type d'événement ? Quel est le poids du lobby nucléaire ?
En présentant tous les arguments, Corinne Lepage, ancienne ministre de l'Environnement, députée européenne et avocate spécialisée dans les dossiers liés à l'énergie, répond aux légitimes questions que se pose désormais l'opinion.
Un document à la fois très fort, très argumenté, qui évite les procès d'intention et ouvre un débat longtemps interdit mais dont la conclusion est pour le moins désarmante : poursuivre le nucléaire encore pendant plusieurs décennies !
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La condition nucléaire, Réflexions sur la situation atomique de l’humanité
Jean-Jacques Delfour
Éditeur : L’échappée
La condition nucléaire est l’exploitation des générations à venir que l’on contraint à vivre au milieu des radionucléides et qui auront à gérer pendant des millénaires des millions de tonnes de déchets hautement radioactifs. La condition nucléaire est l’annulation de la valeur de l’humain et du vivant au profit de la jouissance technologique absolue, et, corrélativement, la négation de la différence entre démocratie et dictature, entre guerre et paix.
Elle est aussi la destruction de la responsabilité éthique et de la valeur morale des actions, au bénéfice d’une extension illimitée du pouvoir des innovations technologiques, que l’élite technopolitique ne contrôle même plus.
Elle est, sur le plan intellectuel, le renoncement forcé à la construction dialectique du savoir sur le réel et, conséquemment, le fait de devoir s’en remettre uniquement à la chance. La condition nucléaire est le retour du magisme au sein même du savoir technoscientifique moderne. C’est le projet anthropologique d’un surhomme débarrassé de la vie.
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Pour en finir avec l’arme nucléaire
de Pierre Villard
Éditeur : La Dispute
Abolir l’arme nucléaire est souvent présenté comme une utopie.
Mais les utopistes ne sont-ils pas ceux qui croient que l’arme nucléaire assure leur sécurité ? Aujourd’hui. les rapports de domination changent de nature. mais ils s’appuient toujours sur la possession par une poignée d’Etats de l’arme nucléaire, dont l’auteur conteste avec conviction la fonction de dissuasion. Le débat public est confisqué. L’auteur revendique le droit à la transparence pour tous les citoyens.
Il dresse un état des lieux des dispositions de chaque pays. des dangers encourus par tous les peuples et. enfin. il aborde la manière d’éliminer les armes nucléaires et le contrôle de leur élimination. Pierre Villard livre un véritable plaidoyer pour l’application, sur le modèle de celles des armes chimiques. biologiques et bactériologiques, de la Convention d’élimination des armes nucléaires - soutenue par la Campagne internationale ICAN - qui doit s’imposer définitivement pour oser en finir avec l’arme nucléaire.
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Areva en Afrique, Une face cachée du nucléaire français
Raphaël Granvaud
Éditeur : Agone
Contrecarrant "le mythe de l’indépendance énergétique de la France grâce au nucléaire", puisque l’uranium alimentant le nucléaire civil et militaire provient depuis longtemps et pour une large part du sous-sol africain, Raphaël Granvaud détaille les conditions dans lesquelles la France et Areva se procurent un uranium au meilleur coût, au prix d’ingérences politiques et de conséquences environnementales, sanitaires et sociales catastrophiques pour les populations locales.
Dans un contexte international d’intensification de la concurrence sur le continent africain, mondialisation capitaliste oblige, AREVA obtient un tiers de son uranium au Niger, sans que ses habitants n’en tirent de bénéfices - le pays étant en dernière position du classement des pays selon leur indice de développement humain - et a pu compter sur l’aide toujours active des représentants officiels de l’Etat français, mais aussi sur l’appui des réseaux les moins ragoûtants de la Françafrique.
L’auteur démontre que les acteurs historiques du nucléaire français sont pour partie les mêmes que ceux de ces réseaux officieux et dévoile les efforts considérables d’Areva pour que les différents éléments de cette réalité ne viennent pas ternir une image de marque qu’elle voudrait immaculée, alors que "l’Afrique sera dans les années à venir le coeur de [son] activité".
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